Ariane Gauthier: de Passe-Partout au Village de Nathalie

Bien qu’elle ait passé beaucoup de moments seule devant la télé, Ariane Gauthier ne s’ennuyait pas pour autant. Principalement pendant deux émissions, celle que les enfants et les parents connaissent sous le nom d’Ari Cui Cui avait trouvé une grande source de réconfort et se laissait porter par la musique.

Ariane, quelle émission vous a marquée, toute jeune?

Tu ne seras pas étonnée quand je dirai Passe-Partout parce que je suis née en 1979. J’aimais ça parce que c’était réconfortant et je pense que j’ai un peu intégré ça naturellement dans Ari Cui Cui. On devient toujours un peu ce qui nous a nourris. J’aimais autant le personnage joué par Marie Eykel (Passe-Partout) que celui de Kim Yaroshevskaya (Grand-Mère). J’aimais aussi la musique. J’étais petite et je chantais déjà. Ces ritournelles sont devenues des vers d’oreille et ensuite des chefs-d’œuvre à essayer d’atteindre. Il y avait aussi le côté émouvant de l’émission et le côté «fais-le toi-même». Aujourd’hui, je suis chanceuse parce qu’avec Ari Cui Cui, je travaille avec plusieurs des auteures pédagogues de Passe-Partout. C’est tellement intéressant!

Et quelques années plus tard?

Autour de 6 ou 8 ans, il y a eu Le village de Nathalie. J’étais très fan de Nathalie Simard, qui est une vraie chanteuse. Je me suis beaucoup inspirée des cœurs sur sa robe pour tout l’univers d’Ari Cui Cui.

Comme il y a des ressemblances avec cette émission et votre univers d’Ari Cui Cui, est-ce de là que proviennent vos inspirations?

Mes inspirations sont plus de ma vie de jeune adulte. C’est beaucoup Le fabuleux destin d’Amélie Poulain […] J’aimais le côté romantique vieille France. J’ai toujours eu un petit côté européen, avec la boulangerie et la chocolaterie. Il y a un côté symbolique et romantique à l’idée de dire qu’on met de l’amour dans le gâteau. Je suis aussi très influencée par tout ce qui est japonais et coréen. Des champignons qui sourient, ça me rend très heureuse. Ou encore, personnifier les fruits, les légumes et les arbres.

Diriez-vous que vous regardiez trop la télé lorsque vous étiez toute jeune?

Souvent, je pense à ça. Dans mon temps, les enfants écoutaient une moyenne de 25 heures par semaine de télé. Nous, on s’écrasait et on regardait la télé. Mais l’écran d’aujourd’hui n’est pas le même; c’était scénarisé avec les meilleurs scénaristes choisis qui avaient étudié et qui avaient des concepts, un peu comme lorsqu’on crée une émission jeunesse aujourd’hui. Sur YouTube, on retrouve souvent n’importe quoi et n’importe qui. Il faut faire attention au temps d’écran de nos enfants. Notre génération de parents sait assez de choses pour mettre des limites et encadrer l’utilisation.

En terminant, y a-t-il quelque chose qui manque aux enfants à la télé, selon vous?

Avec les enfants, il faut revenir à la base. Comment les rejoindre? Je ne pense pas que ce soient les artistes et les créateurs, le problème, parce qu’il y a tellement de belles choses qui se font! Présentement, il y a un éclatement créatif à tous les niveaux. On dépasse des limites, on essaie des choses avec le web… J’ai beaucoup d’espoir avec tout ça.

L’album Ari Cui Cui et les jeux d’rôles! – Les contes classiques en musique sera en vente le 7 février, soit deux jours après la sortie d’un nouveau livre. La chanteuse s’intéressera aux histoires de Cendrillon du Petit Chaperon rouge et du Loup et les trois petits petits cochons, entre autres. L’artiste remontera sur scène à compter du 9 février pour présenter son plus récent spectacle. Les dates et les liens pour acheter des billets se trouvent sur aricuicui.com.